La récupération et la valorisation de la chaleur fatale constituent un levier majeur pour réaliser des économies d’énergie. Selon une étude conjointe d’EDF et de l’ADEME, des gisements de chaleur excédentaire à plus de 100°C existent à la fois dans l’industrie et dans les réseaux de chaleur en France. Ces ressources, souvent inexploitées, représentent un potentiel considérable pour améliorer l’efficacité énergétique des entreprises. De plus, l’État soutient activement ce secteur grâce à des dispositifs de financement. Les Certificats d’Économies d’Énergie et les Fonds chaleur de l’ADEME facilitent le développement de solutions de récupération thermique.

Chaleur fatale: définition

La “chaleur fatale”, aussi appelée “chaleur perdue” ou “chaleur de récupération”, fait référence à la chaleur excédentaire qui est inévitablement rejetée au cours des processus de production ou de transformation. Cette chaleur, souvent inutilisée, représente un gisement d’énergie potentiellement récupérable pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les consommations d’énergie.

Chaleur fatale : formation et température

La chaleur fatale peut se présenter sous trois formes principales, influençant leur mode de récupération :

La température de la chaleur fatale est un facteur clé pour sa valorisation. Elle varie de 30°C (eaux usées) à 500°C (gaz de combustion).

Chaleur fatale : comment récupérer cette énergie ?

Plusieurs technologies permettent de récupérer la chaleur fatale, que ce soit pour une valorisation thermique ou électrique.

La valorisation d’un système de récupération de chaleur

Deux dispositifs majeurs permettent de financer vos projets de récupération de chaleur :

Les Fonds Chaleur

Créé en janvier 2009 dans le cadre du Grenelle de l’environnement, ce fonds finance des projets de production de chaleur à partir des énergies renouvelables et de récupération. Il concerne l’habitat collectif, le tertiaire et l’industrie. Pour être éligible, une société doit avoir réalisé un audit énergétique ou une étude de faisabilité dans les deux dernières années. Le niveau de soutien dépend de la taille de l’entreprise et du type de valorisation. Un simulateur d’éligibilité est proposé par l’Agence pour la Transition Écologique.

Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE)

Ce dispositif repose sur une obligation d’économies d’énergie imposée aux fournisseurs d’énergie (les “obligés”). Plusieurs opérations de récupération de chaleur sont éligibles, telles que la mise en place de systèmes sur des chaudières industrielles, compresseurs ou tours aéroréfrigérantes, selon des fiches d’opération standardisées (IND-UT-117, IND-UT-118, IND-UT-103, IND-BA-112).

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